Olivier Garraud

  1. L’Office du dessin
  2. Derrière les carreaux
  3. Il n’y a pas de signaux ...
  4. Statu quo
  5. Sortir le travail de sa nuit
  6. Bientôt trop tard
  7. Spolier plus ...
  8. Étant donné la situation ...
  9. Desperanto
  10. Fumées noires
  11. L'auto-radio
  12. Super
  13. L'auto-radio (exposition)
  14. L'athée
  15. Made in china
  16. Conspiracies don't exist
  17. Mytho-logique

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Made in ChinaPrototype pour un multiple, 2021


“Que celui qui n’a jamais rien acheté de futile me jette le premier pavé.”

Extrait de la section Made in China du texte de la monographie L’Office du dessin,
FP&CF, 2025. Section complète à retrouver à suivre.
Olivier Garraud, ADAGP, 2021, Crédit photo : Germain Herriau
Objet ready-made repeint à la main, bois, 40 x 13 x 12 cm
Made in china

Que celui qui n’a jamais rien acheté de futile me jette le premier pavé. 

C’est au cours d’un voyage à vélo que je me suis retrouvé à proximité d’un porte-conteneurs affublé du lettrage China Shipping Lines – littéralement : lignes d’expédition chinoise – ce qui m’a conduit à faire trois dessins, avec la mention CRAP, que l’on peut traduire par : « mince », « merde » ou encore « connerie ».

Pour le bateau Made in China, si j’ai choisi cette mention bien connue des consommateur·rice·s que nous sommes, c’est parce qu’elle implique le transport et son bilan carbone, ainsi que les délocalisations et la pression que celles-ci imposent aux travailleur·euse·s. Derrière le made in China, les enjeux sont donc écologiques et sociaux.

Mais l’attrait des prix bas – le plus souvent faute de moyens – suffit généralement à nous faire oublier toutes ces implications ; c’est d’autant plus absurde quand il s’agit de biens consommation parfaitement dispensables. Nous en sommes tous·tes conscient·e·s et pourtant, sauf à l’occasion d’une pandémie, le cycle ne s’enraye jamais.

Bien sûr, on peut, par besoin de distinction ou fort de sa volonté – surtout quand on peut se le permettre – se dispenser de ces produits bon marché, mais cela ne les empêche pas d’exister. C’est un flux incessant que nos seules individualités ne peuvent pas entraver. Cela impose donc un changement de paradigme, nécessairement collectif. Et ce n’est pas le récit véhiculé par le capitalisme qui va nous permettre d’y parvenir.

Olivier Garraud

Production : https://www.superflux.art/
Olivier GarraudL’Office du dessin2025
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