Sortir le travail de sa nuitExposition collective et installation personnelle, CCCOD, 2024
“Sortir le travail de sa nuit”1 souhaite ouvrir la voie à une réflexion transversale sur la notion d’invisibilité. Il y est question de travail invisibilisé, de mécanismes globalisés, omniprésents et structurants, qui demeurent pourtant opaques, et de voix qui ne parviennent pas à porter, restant inaudibles des sphères publiques. Il s’agit aussi d’élargir l’horizon pour examiner les phénomènes de la disparition et de l’effacement selon une focale plus esthétique, philosophique et poétique.”

Extrait du texte de l’exposition
Crédits photographiques : Aurélien Mole / Photographies de nuit : Sophie Mourrat

Artistes sur les prises de vues collectives : Jeremy Deller,
Claire Fontaine
, Juliette Green, Nøne Futbol Club

Sortir le travail de sa nuit


Exposition collective et installation personnelle dans les galeries transparentes.

« Sortir le travail de sa nuit »1 souhaite ouvrir la voie à une réflexion transversale sur la notion d’invisibilité. Il y est question de travail invisibilisé, de mécanismes globalisés, omniprésents et structurants, qui demeurent pourtant opaques, et de voix qui ne parviennent pas à porter, restant inaudibles des sphères publiques. Il s’agit aussi d’élargir l’horizon pour examiner les phénomènes de la disparition et de l’effacement selon une focale plus esthétique, philosophique et poétique.

Ponctué d’incursions abstraites ou métaphoriques, de présences fantômes ou énigmatiques, de mots scandés pour remédier à un défaut de représentation, le parcours de l’exposition se déploie selon trois axes thématiques : le travail des femmes et du care (soin), les échanges mondialisés où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore le travail numérique dématérialisé et ses nouvelles formes d’exploitation cachées.
Autant de champs réactivant la problématique de l’invisibilité sociale qu’abordait Jacques Rancière il y a plus de vingt ans à propos de « la lutte des prolétaires pour sortir le travail de sa nuit – de son exclusion de la visibilité et de la parole communes »2 et qui rencontre encore aujourd’hui un écho percutant avec l’actualité politique.

Commissaires de l’exposition : Delphine Masson & Marine Rochard



Plus d'informations : https://cccod.fr

Voir également l’article de Jean-Marie Durand dans “Les Inrockuptibles”

1 - Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain, cette exposition fait suite à « Variables d’épanouissement » consacrée au bonheur au travail et présentée à Tours, au ccc od, du 23 juillet 2021 au 27 février 2022.

2 - Jacques Rancière, Le Partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p.72
Olivier GarraudL’Office du dessin2025
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